LA PETITE FILLE QUE LE SOLEIL AVAIT BRÛLÉE
(LAURÉAT 22/23)
de Andrise Pierre (Haïti)
Alors qu’elle veut rendre hommage à sa tante en lui empruntant sa robe de mariée pour le jour de son propre mariage, la nièce découvre une histoire familiale qu’elle ne soupçonnait pas. Cette confidence sur le passé absout la tante et permet à la nièce de s’emparer d’un combat nouveau contre les abus faits aux femmes de son pays. Situé à mi-chemin entre conte initiatique et chronique d’un fait divers quotidien, ce récit théâtral nous plonge dans une réalité d’un pays qui n’est pas nommé, où le violeur peut-être un proche, où les places des hommes et des femmes sont prédéterminées et où chacun se transforme en contrôleur des rôles de chacun.
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Biographie et Bibliographie
Dramaturge, enseignante, féministe et animatrice de club littéraire jeunesse, Andrise Pierre est née et vit à Port-au-Prince. Elle a fait ses études à l’École Normale Supérieure puis enchaine un master en Lettres modernes à l’Université Paris 8. Aujourd’hui, elle enseigne la littérature française et la littérature haïtienne en cours secondaire.
Andrise Pierre est la troisième lauréate du prix du texte francophone 2019 d’ETC Caraïbe avec sa pièce « Vidé mon ventre du sang de mon fils », oeuvre très personnelle, inspirée de l’assassinat de son frère ainé en 2015, publiée en mars 2022 dans le collectif « Nouvelles Dramaturgies d’Haïti » de l’édition Chimen. Sa pièce « Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus ! » produite en résidence au Centre Intermondes et à La Maison des Écritures à La Rochelle en mai 2020 lui a valu le prix de la SACD de la dramaturgie francophone 2020.
Andrise Pierre est Lauréate du programme Visas pour la Création 2020 de l’Institut français, en partenariat avec ETC Caraïbe avec son projet en cours « Que Dieu ne noircisse pas nos matrices » abordera la migration, l’adoption et le malaise de se sentir seul et différent dans une ville, dans une société. Elle a participé à différents projets de co-écritures avec des compagnies comme Nou Théâtre et Écarlate.
Son travail marque la nouvelle génération en Haïti et été plusieurs fois présenté au Festival Quatre Chemins à Port-au-Prince.
Membre du comité des écrivains du Centre Pen, elle réalise dans le cadre du projet « Être une femme, écritures de l’altérité », une série radiophonique « Jiji et ses amis — Chronique d’une adolescence haïtienne ». Série destinée à un public adolescent et jeune adulte, qui traite des questions centrées sur une adolescence haïtienne féminine et qui tient compte du point de vue masculin.