Lauréat 23/24
JE SUIS BLANC ET JE VOUS MERDE
(LAURÉAT EX-AEQUO 23/24)
de Soeuf Elbadawi (Comores)
A Moroni, Gaucel, un blanc, se fait cueillir à la Rose Noire – une boîte de nuit – par les forces de l’ordre. On l’accuse d’être un espion à la botte de la France. Dans ce pays où les intrigues se tissent au rythme de la rumeur, les nuances de gris achèvent de tout emmêler, derrière les murs sombres du commissariat. Ils sont six à y tutoyer l’improbable récit d’un coup d’État, au lever du jour. Six à rompre avec la routine du colonisé dans toute sa démesure. Mais qui peut dire qui est qui derrière ces figures « transfigurées » ? Blanc n’est pas toujours blanc. Et la couleur n’est parfois qu’un leurre…
Biographie
Soeuf Elbadawi vit entre la France et les Comores, où il a fondé sa compagnie – O Mcezo* I BillKiss* - il y a 15 ans. Ancien journaliste, il a longtemps œuvré à RFI et au sein de la revue Africultures, avant de se consacrer au théâtre. Auteur, il a notamment écrit Moroni Blues / Chap. II (Bilk & Soul), prix Isesco (« Moroni capitale culturelle du monde islamique ») et Un dhikri pour nos morts la rage entre les dents (Vents d’Ailleurs), prix littéraire des lycéens, apprentis et stagiaires de la région Île de France, édition 2014. La fanfare des fous (Komedit, 2022) a été créée aux Comores en 2008 et Obsession (s) de lune (Bilk & Soul, 2021) à Limoges en 2014.
Soeuf Elbadawi – Fragments 2003-2023 (Edition 4Etoiles),rassemblant des entretiens autour de son travail est paru en 2023. Obsession(s) Remix(à paraître chez Komedit), créée pour les Théâtrales Charles Dullin en 2018, a été reprise à l’Auditorium Sophie Dessus à Uzerche en 2022, où sa compagnie est accueillie en résidence depuis deux ans, et au Théâtre de l’Échangeur à Bagnolet. A l'automne 2024, il mettra en scène le texte Je suis blanc et je vous merdepour le festival Les Francophonies _ des écritures à la scène (Zébrures d'automne) à Limoges et Uzerche. Soeuf Elbadawi se réclame d’une poétique citoyenne, au sein de laquelle le théâtre est amené à répondre à la nécessité du « nous » (la fabrique du commun).
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